La Lune
Généralités
– Le seul satellite naturel de la Terre
– Distance moyenne Terre – Lune : 384’402 km.
– Diamètre équatorial : 3’480 km, environ ¼ de celui de la Terre (12’756 km).
– Densité : 3,34 ; astre relativement léger (Terre = 5,52).
– Tourne autour de la Terre en 29,5 jours (révolution synodique), soit approximativement 1 mois.
– Elle tourne sur elle-même également en 1 mois et nous présente donc toujours la même face. Le phénomène de la libration (balancement) permet en réalité d’observer un peu plus de la moitié (59%) de la surface lunaire.
– La découverte de sa nature réelle remonte à 1609 (Galilée). Les télescopes modernes permettent d’y distinguer, depuis la Terre, des détails d’environ 200 mètres. Armstrong est le premier homme à avoir fouler le sol lunaire, le 21 juillet 1969 (Apollo 11).
Traits dominants
– Un système de phases qui s’expliquent par les positions relatives de la Terre (observateur), de la Lune et du Soleil (source lumineuse).
– Environ 35% de sa surface sont constitués de terrains plats, unis, que les premiers observateurs croyaient être des mers; on leur donne actuellement le nom latin de maria (mare au singulier). Elles ont probablement une origine volcanique (écoulements de lave).
– Les 65% restants sont des terrains montagneux : chaînes parfois très hautes (le relief de la Lune est relativement plus marqué que celui de la Terre) ou cratères de dimensions très variables (quelques centimètres à plusieurs centaines de kilomètres). On sait maintenant que ces cratères résultent des impacts de météorites de toutes tailles. On remarquera, dans les grands cratères, un piton central très accidenté.
– L’âge de la Lune est estimé à 4,55 milliards d’années. Elle est pratiquement contemporaine de la Terre et du reste du système solaire.
– La lune est un corps trop léger pour avoir pu retenir une atmosphère (cas analogue à celui de la planète Mercure). De ce fait, aucune érosion ne s’y fait sentir. La Lune a donc conservé fidèlement la trace de tous les accidents qu’elle a subis au cours des derniers milliards d’années. Ceci explique l’abondance des cratères qui se chevauchent.
La Lune (observation visuelle)
Il faut, par principe, consulter un annuaire et s’assurer de l’état de la lunaison avant de fixer une « soirée astronomique ». A la Pleine Lune, même un ciel dégagé n’offre aucune image intéressante ; en revanche, la Lune offre un spectacle remarquable dans les plus petits instruments lorsqu’on l’observe à une phase moins avancée de son cycle mensuel. L’idéal, pour une soirée d’observation astronomique, est de choisir une soirée précédant de peu le Premier Quartier, mais il faut alors que l’horizon Ouest soit bien dégagé.
Indications générales L’absence totale d’atmosphère lunaire explique la netteté des détails et le contraste brutal des images obtenues avec un télescope (c’est surtout frappant avec le télescope à miroir, les lunettes donnent des images plus « chaudes »). Des grossissements faibles (25 à 70 fois) permettent d’observer le disque lunaire en entier. L’aspect de la Lune varie énormément selon la phase. Peu après la Nouvelle Lune, observer la lumière cendrée (le clair de Terre sur la partie non éclairée de la Lune !)
Noter le déplacement du terminateur en fonction de la phase.
Repérer à l’aide d’une carte de la Lune les principales formations: mers, chaînes de montagnes, cratères, failles.
A la Pleine Lune, observer les stries rayonnant de certains cratères importants (Copernic), et repérer les formations se trouvant à l’extrême bord du limbe lunaire ; elles varient d’une fois à l’autre enfonction de la libration.
Les grossissements moyens (70 à 120 fois) et forts (120 à 300 fois) se prêtent à l’étude détaillée de certains secteurs, mais leurs possibilités d’emploi dépendent beaucoup des conditions du moment en ce qui concerne le calme des images (turbulences). Il faut faire des essais pour trouver le bon grossissement.
Suggestions pour l’observation visuelle
A l’aide de la carte, repérer les formations suivantes:
• la Mer des Pluies (Mare Imbrium) encadrée à l’Ouest par les Appenins et les Alpes ;
• le cratère Archimède ;
• la profonde cassure de la Vallée des Alpes (Vallis Alpes) ;
• la crête Est du Golfe des Iris (Sinus Iridium) qui forme, au terminateur, le Croissant d’Or ;
• le cirque Copernic, très typique avec son piton central et ses stries rayonnantes ; il est entouré de
chaînes de petits cratères à la limite de visibilité ;
• le célèbre Mur Droit à l’ouest de la Mer des Nuées (Mare Nubium) ;
• les failles du cirque Triesnecker ;
• le chevauchement des cratères dans la région Sud du globe lunaire.
Une observation prolongée au télescope peut fatiguer l’oeil, surtout après le Premier Quartier ; on utilisera avantageusement un filtre jaune ou vert.
Références : – Atlas de la Lune, Antonin Rükl, éditions Gründ, 1993
– Atlas virtuel de la Lune, P. Chevalley, C. Legrand > http://www.ap-i.net/avl/fr/start
AE / SAHL / 01.13